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Réparer et valoriser

  • Heike
  • 22 mai
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 21 heures

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La chaise de ma buanderie


un petit trésor !



Elle trainait là depuis....des lustres ! Un jour, mon frère me dit qu'il avait piqué une chaise, la chaise de sa buanderie ! Elle trainait là depuis qu'il habite dans l'immeuble et cela fait un bail. Probablement qu'elle était là pour ceux qui arrivaient trop tôt pour reprendre leur lessive. Et en attendant les derniers tours d'essorage s'asseyaient dessus, de dépit. Elle était recouverte d'une sorte de tissu de couleur rouge passé et crasse de 30 ans de poussière et d'humidité. Une chaise moche quoi !


Je l'ai d'abord regardée avec dégout puis je l'ai trainée dans mon atelier. Il a fallu mettre des gants pour la désosser tellement la poisse était épaisse.

D’abord démonter assise et dossier et poncer la mousse devenue craquante et collante. Puis ôter la rouille et nettoyer les chromes. Polir les accoudoirs et débloquer les rotules. La chaise s'est révélée être un petit bijou : une structure en tubulaire d'acier solide, des rotules en métal et une patine chromée magnifique, des accoudoirs aux formes aérodynamiques en plastique incassable, c'est important ! Il fallait lui donner un habit neuf. Les assises ont été recouvertes d'une nouvelle mousse et d'un tissu en laine anthracite. De part et d'autre des tissus à trous très solides de chez Kvadrat vert ou blanc ont été superposés pour permettre le travail de broderie. Des fines cordelettes de marin de couleurs différentes et du coton mercerisé ont été utilisé pour créer un motif géométrique sur la chaise à la main.



Je l'ai mise en vente sur le site !

Mais je le regrette déjà.

Car ce n'est pas franchement le temps que cela m'a pris qui lui donne sa valeur. Ce qui lui donne sa valeur réelle, c'est ce qu'elle m'a fait prendre conscience. C'est de passer d'un premier regard dépité à l'idée d'une vision belle et magnifique. Et c'est tout le processus du travail des mains qui transforme un esprit fermé à un esprit ouvert à toutes les possibilités. Je ne vais pas vous joindre la photo d'avant sa transformation mais je vous assure que le résultat tangible et physique apporte beaucoup de satisfaction.

Pour l'heure, je suis donc occupée à restaurer une autre chaise que je viens de ramener d'Allemagne. Une chaise de bureau du designer allemand Egon Eiermann éditée pour Wilde & Spieth. Une petite merveille sur roulette, tout en acier chromé et en bois, et des systèmes de réglage tout aussi ingénieux.



 
 
 

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